Le son de l'âme (nouveau "concept")
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Le son de l'âme (nouveau "concept")
Le son de l'âme
Avant-propos a écrit:Ce topic n'est pas similaire aux autres dans les formes. C'est-à-dire qu'il ne présente pas l'histoire d'un personnage, mais au contraire expose des textes de différents personnes que j'ai pu jouer, ou bien des textes que j'écris personnellement pour différentes structures autres que CMLV. Cela reste des textes, ces textes en général ne présente pas l'histoire complète d'un personnage, mais un passage. Le passage d'un événement marquant, ou bien un récit totalement fantastique permettant par l'aide de la métaphore, d'introduire des informations importantes du personnage. Ainsi, cela reste assez éloigné de ce que l'on peut lire sur cette partie.
Mon but n'est pas tant de me démarquer, mais de faire ce que j'aime. Et je pense avoir trouvé le style que j'aime.
Le titre choisit permet, je pense, de correctement incorporer les textes, sous un titre général. Les textes se focalisent principalement sur un individu parlant à la première personne, soit, le son de l'âme était je trouve plutôt sympathique. Pas le meilleur, mais c'est déjà ça. Néanmoins pour bien différencier les différents textes, j'ajouterai des titres plus précis.
J'espère que vous apprécierai. N'hésitez pas à critiquer dans un respect le plus total, c'est ainsi que l'on progresse. Bonne lecture.
Prochain texte sur le personnage: Benacio Dominguez, en rédaction. Dans un style presque identique aux textes précédents.
Textes n'ayant aucun rapport avec celui de mon personnage actuel. Je partage seulement pour l'amour des mots.
- Odyssée en empyrée (dernier texte écrit, non terminé):
Nos âmes se plaisent à se lier d'amour, qu'à s'abattre de haine.
Une odyssée en empyrée. Coulait une rivière fuligineuse évaporant une infâme odeur de souffre, maculée d'impuretés aux allures de pétrole. Elle montrait de rugueuses et fangeuses lisières faîtes de roches aux couleurs cinabres, se confondant parfois à la noirceur de ces terres.
J'ouïs un funeste et grave carillon accompagné d'un friselis. Ce son frappait mon âme, chaque retentissement valait un heurt qui me bousculait dans ma quête. Jonchaient aux lisères, des hordes composées de chimères crachant les flammes de l'enfer, nuancées de marauds aussi triviaux les uns des autres, puis de sinistres nymphes dépérit, corrompues par le charme des harpies, qui perçaient leur cœur d'un seul regard, se hâtant de se délecter de leur chère, condamnant ainsi leur âme dans les maléfices de ce monde. Nageaient dans ces eaux troubles, des hydres aux apparences macabres qui fendaient ce lit de brume qui ondoyait au dessus de la rivière. Elles sondaient tout sur leur passage, telles les gardiennes de ces lieux. Leur âcre poison voyageait le long de leur peau, jusqu'à se répandre aux fonds des eaux les rendant délétères. Au large, je sentais à peine la présence d'alcyons, en dépit, ensevelies par le pétrole, d'autres qui se noyaient, poussaient des cris stridents presque imperceptibles. La détresse était palpable, l'impuissance régnait en maître, ces oiseaux sentaient leur mort s'emparer peu à peu de leur corps, leur regard se posa sur moi. Plongé dans une impuissance similaire, leur appel ne fit pas assez puissant pour briser ce bruit de tout.
Ma présence n'était point une coïncidence. Je portais aux épaules la stature d'un belluaire devant combattre au sein de l'arène infinie de l'imaginaire portant le sceau du vice. Mon unique force mentale en guise d'arme, puisque seul le souffle infernal caressait ma peau.
La brume s'affaissait au même rythme que le son des carillons. Cela me donnait la possibilité de mieux percevoir l'horizon: Aux cotés d'innombrables naufrages et d'hydres, je vis sept Hommes sans visages arborant une aura qui m'inspira le replis de leurs desseins. Tous exaltés par ce cortège, ils exhalaient la vanité d'un monde que nous connaissons si bien. Tellement, que nous en sommes en leur compagnie depuis l'aurore de notre existence.
- Texte originel du son de l'âme:
Je sens le vent caresser la plénitude de mon âme, m'inspirant une transcendante poésie. Mon âme sciait les cieux en toute grâce. Le regard tendu vers l'éther, cet inconnu céleste, évanescent et flavescent. Émasculé, je me laissais choir, et peu à peu ma chute se freinait. Comme porté par une force insoupçonnée qui n'était mienne. Je flottais à présent sur un lit de lis, enjolivé de chrysanthème aux fleurs emperlées. Une odeur d'herbe tondue que la pluie avait récemment embué. Je me laissais charmer par une nuée de tombes rayonnants tant de récits, embellies de l'amour d’innombrables personnes, certaines, seulement par les seuls occupants, mais cela suffisait.
Une goutte salée succombait au contacte de mon esprit, suite à ça me voilà impétueusement arrêté. Sans l'once d'un mouvement j'appartenais à un corps, sans que celui-ci n'existe. Pieds à terre, je n'ondoyais plus dans ce lustral zéphyr du divin, mais dans la réalité.
Dans un doux silence qui nous traversait, nous entendions le bruit des feuilles d'automne baiser le sol, et les oiseaux fraichement éveillés qui nous sondaient du haut de leur branche, nous, vulgaires inconnus.
Le regard porté sur d'élégantes mocassins cirées, trempant dans l'humidité. A l'orée s'écoulait de profondes et étincelantes larmes. Preux, j’osai rejoindre l'horizon. C'était là une étendue de visages familiers esseulés, s'étiolant, ils exhalaient le vague à l'âme, l'hydre coulait dans leurs veines. Ils avaient attendus tant de temps pour s'exhiber et montrer la profondeur de leur être, souvent par une estime si haute d'eux qu'ils laissèrent l'essence de la vie humaine couler, s'occire à petit feu dans leur propre geôle, en pensant Thanatos leur ennemi.
Pourtant, un halo colmatait le repentir de ces gens, ma perception des chose s'était comme modifiée, comme si seule la beauté et la vertu étaient le flambeau de ma vision.
Alors paradoxalement, j’apercevais d'autres personnes: enivrées par l'amour, l'empathie, ces mortels pouvaient faire parler leurs sentiments par des larmes. Considérer le manque d'un être, pour eux-mêmes. A ce moment-ci ils se sentaient à l'acmé de la vie sans même s'en rendre compte. Dorénavant éternellement liés au bienheureux.
Mortels vêtus de remarquables vêtements. Outrepassant les conventions, ils s'accordaient de simples tissus blancs immaculés nous inspirant tant de pureté et simplicité. Ce choix ne me semblait pas un hasard, peut-être fut-il exigé, le symbole d'une reconnaissance et le temps d'au moins une journée: un partage d'idée et l'accord d'un souhait.
Je me sentais en paix, cette ambiance harmonieuse hérissait le moindre de mes poils, au grand dam du chagrin. L'impression d'avoir vécu une vie avec ces gens, de les connaître au plus profond de leur être et en un regard converser avec leur âme.
Commença à tour de rôle une dernière parole destinée à notre compère. Lequel gagnait les louanges d'une vie et une sempiternelle reconnaissance. Certains plongeaient à s'en étioler dans l'abîme du souvenir et des sourires d'antan. D'autres, s'isolaient dans l'abysse du silence.
Un moment les paroles s'estompèrent, laissant ainsi s'entendre de poignants croassements éloignés. Là, un corbeau vint se déposer à l'orée du cercueil ouvert. Son bec se tourna vers moi, des yeux si noirs qu'ils se confondaient avec son plumage. Cet oiseau halait mon corps, je n'étais plus maître, mais esclave de sa volonté. Pourtant j'acceptais sans affres de m'y soumettre. En réalité il me paraissait si beau et chaleureux, loin des idées qu'on lui porte. Une fois à destination je m'accordais un dernier regard envers ce somptueux corbeau, avant d'être à nouveau guidé.
J'avais maintenant en face de moi un corps chenu et pourtant si jeune. Cela me provoqua l'aria. Devant logeait un visage, un être que je connaissais. Si bien que je pourrai vous écrire sa vie, ses passions, ses goûts. Pourtant paradoxalement je n'en sais qu'une infime mesure de lui. Et tout ça sans jamais l'avoir regardé une seule fois. Sans jamais n'avoir croisé son regard, sans jamais ne l'avoir embrassé, sans jamais ne l'avoir enlacé... Car oui, c'était ici même que je réchauffais ce cercueil par ma peau froide et sans vie.
- Le son des bois:
- (Ce texte a été écrit pour un devoir de biologie, j'avais pour objectif de savoir s'il est possible d'être poétique dans la science. Il s'avère que ça a été une tache réellement ardue. Tantôt je perdais le coté scientifique, tantôt celui poétique. C'est d'ailleurs pour ça que la qualité de ce texte n'est pas grandiose)
Au cœur d'un lieu dénué de macadam. Là où nous sommes à l'acmé du règne de la saleté. Où de fâcheux insectes et autres espèces colmatent notre plaisir, où le hasard freine notre volonté du parfait, là où notre savoir n'est qu'éphémère. Ainsi, là où notre personne n'a qu'une infime importance, face à l'âpreté d'un savoir et d'une poésie difficilement accessible.
C'était là que je résidais le temps d'un été.
Installé au sommet d'un rocher, je m'adonnais à une journée contemplative, mais surtout méditative. Les yeux fermés; je sentais le vent caresser la plénitude de mon âme, m'inspirant une transcendante poésie. Ne laissant qu'à ce moment, seuls les sons me surprendre et me contrôler. J'acceptais l'envoûtement du chant qu'est celui de la forêt. Celui-ci n'était qu'autre qu'une nuée de doux sons presque imperceptibles, mais qui pourtant composaient une musique capable de rivaliser avec un grand Beethoven. Une musique pouvant bercer notre âme en cette étendue d'arbres, aussi placide que l'harmonieux murmure d'une mère, baisant la peau de son innocent bienaimé.
C'était un mélange de chants de rossignols, et autres volatiles aux noms corrélant avec la beauté de leur chorale. Bataillant pour donner la meilleure poésie, en vue de courtiser celle qui permettra la continuité de leur espèce. Aussi, s'ajoutait le son des feuilles évanescentes qui ondoyaient dans l'air, jusqu'à périr au sol. Le vent caressait la surface de chaque éléments qui s'imposaient sur son chemin. Une chose si imperceptible visuellement pour l'Homme était capable de nous faire frémir jusqu'à notre dernier poil. Capable aussi d'osciller indéchiffrables feuilles composant l'ensemble des arbres de cette forêt. C'était ici une puissance insoupçonnée.
Enfin, tout simplement le son du silence seul. Un silence qui faisait tant de bruit, comme si à ce moment-ci la nature songeait à communiquer avec nous. Une parole n'attendant que l'ouverture des portes de notre âme. C'était là un travail de partage.
Il vint un moment où mes yeux s'ouvrèrent. Décidant ainsi de contempler la nature sous une autre forme. Procédant par étape pour mieux rentrer en contact.
Il fallait m'affranchir de ma vanité pour mieux sonder cette forêt, sibylline forêt. Mon regard se dirigeait vers l'azur du ciel, pour ensuite descendre progressivement. Aussitôt, cette vision fit obstruée par d'immenses arbres qui touchaient presque le ciel. L'épaisseur de leur tronc était certainement capable de me contenir plus d'une fois.
Me voilà arrivé aux pieds de ces anciens. D'une vie d'un Homme, nous pouvons presque considérer ces arbres comme immortels tant leur longévité dépasse notre imagination. Aussitôt cela m'inspirait ces géants que l'on surnomme: "Séquoia", pouvant atteindre plus d'une centaine de mettre. Il m'était impossible de ne pas éprouver une forme d'humilité face à ces sages des forêts. Ces sages aux racines fidèlement incrustées au sol, en symbiose avec leur habitat.
Ainsi, nous pouvons nous étioler à s'imaginer la vie de ces arbres. Incrustés des milliers d'années dans le sol, certains pouvant vivres plus de cinq milles ans, presque esseulés, sans jamais pouvoir se déplacer. Ancrés dans le sol, ces géants se doivent de s'adapter et se développer ainsi. Leur vie est dictée. Grandir, grandir, grandir jusqu'à ne plus pouvoir irriguer leurs feuilles. Se développer sous terre pour puiser des rivières d'eau, se reproduire.
Nous pouvons lire leur histoire à travers leur écorce aussi bien qu'à travers la stature et le regard d'un Homme. Comment ces anciens des forêts pouvaient t-ils vivres sans ne jamais pouvoir bouger? Quel est cet occulte pouvoir? Une manière de vivre si imperceptible que nombreuses sont les explications nous faisant penser aux ancestrales légendes romancières. Là où l'Homme tant instable, dans un changement sempiternel, une vie de mouvement, se confronte à l'arbre. Deux vies qui se contrastent.
Ses forces ne résident pas dans le déplacement, la nature l’a doté d’autres pouvoirs s’alliant mieux à sa vertu. L’homme devait se déplacer pour survivre, l’arbre devait ruser. Selon les périodes, ces plantes géantes se permettaient d’invoquer la beauté, charmer tant d’insectes. Eux ne maîtrisaient pas comme nous les joies de la harpe ou autres formes d’art, non. Ils usaient des joyaux de la nature, et seulement cela. De délectables et palpitantes odeurs, de flamboyantes couleurs tantôt écarlates, tantôt azur, des fois même d’un blanc si limpide que nous pourrions y oublier l’hydre de ce monde.
C’était le levain de somptueuses fleurs le long de délicates branches, sous un manteau verdoyant de feuilles ensevelies par un océan de chlorophylle. De frêles insectes se déposaient à l’orée d’un pétale, jouissant ainsi des bienfaits du nectar que lui offrait cet ancien en échange d’un service. Une fois rassasié, il battit frénétiquement des ailes, s’en allant auprès des siens en laissant choir un brin de pollen. Ainsi s’esquissait l’avenir de ces géants des forêts.
La sauvegarde par la ruse ne constituait qu’une partie des arcanes de ces arbres. Lorsque la pugnacité de l’émoi osait s’immiscer dans l’harmonie de ces bois en agressant la moindre écorce apparente, il s’en exhalait l’acrimonie par l’âpreté des odeurs, aussi de déplaisants goûts ayant le pouvoir d’évincer le moindre un acte belliqueux.
En caressant le cœur d’une des fleurs à mes pieds, je pensais à son évolution.
Passiflore ; était le nom d’un bijou de la nature. Mais aussi tant sollicité par de nombreux papillons, y trouvant bon refuge pour leurs œufs et autres œuvres. La naissance par la destruction ?
L’impression d’observer deux êtres jouant de la ruse pour mieux survivre, goûtant ainsi plus longtemps aux délices de la vie. Tantôt l’un s’adaptait en modifiant ses formes pour mieux se fondre dans les tréfonds des bois, tantôt l’autre parvenait à amplifier sa longévité ainsi repérant sa tendre passiflore. Une vie constituée de questions réponses, où chacun s’efforçait à devancer l’autre par de subtils desseins.
Seulement vint un moment où nous devons rendre la vie de là où elle nous est venue. A ce moment-ci mon regard se posa sur un lit de boisage et autres matières diverse, se reposant au sol. Ce sol était éclairé par de lustraux rayons lumineux passant à travers les arbres, des cercles se fondaient ainsi dans le sol, ils ondoyaient. Comme s’ils avaient une fin ; me montrer la direction. Sous mes yeux logeait une vie que nous n’estimons pas. Les tombes des bois, feuilles et cadavres ne reposaient non pas à l’intérieur d’un cercueil orné de diverses peccadilles. Ils demeuraient ici, sous terre, attendant la venue des êtres des terres, ces minuscules insectes d’une fragilité si singulière, mais qui pourtant portaient en eux l’importance d’un cycle : le cycle
de la vie. Ces êtres ne s’armaient pas derrière une musculature belliqueuse, une fourrure aux formes agressives et illusoire. Mais derrière un corps flasque, et parfois même sous un léger exosquelette.
Rien ne se perdait, même après la mort, la matière retrouvait vie sous une forme différente. J’y retrouvais ici une métaphore de l’immortalité.
Conscient de cette vie occulte, que seuls les intéressés pouvaient percevoir. Je me rendais compte de notre place. Une place à ne pas surestimer, mais surtout à remplir. Chacun ici avait un devoir naturel. Celui de vivre en accord avec sa vertu, ne se devant pas d’excéder ceci, au risque de corrompre l’harmonie de cette vie. L’Homme est doté d’intelligence, de raison et autres qualités qu’il se doit de faire bon usage, l’arbre, lui de longévité, de ruse et diverses méthodes propres à son espèce. Comment pouvons-nous mépriser notre terre mère ? Celle qui nous a donné naissance, et celle qui composera notre cercueil.
- Le regard d'un père (Ernesto Kueng):
Mardi 08 décembre 1962, une date remarquablement difficile mais en même temps, tant inoubliable.
A l'aurore, les cris de Julia résonnèrent dans notre modeste logement, ancien de plus d'un demi siècle. Il ne m'aurait pas étonné qu'un décibel de plus, pu faire s'ébouler la cloison et briser les vitres en milles éclats. Sous l'effroi, je fus incapable de réaliser la moindre action. Pourtant, c'était le moment. Rien ne pouvait empêcher cette sortie. C'est ainsi qu'une chose transcendante réussit à bouger mes mains. Je me retrouvais armé d'une serviette humide, de lingue, me voilà transformé en sage-femme. Jamais je n'ai su faire ces manœuvres auparavant. Mais ce pouvoir surpassais ma faible expérience en la matière, ce néant. En effet, j'en connaissais la théorie. Il m'est arrivé sans doute de lire quelques bouquins sur le sujet...
Mais je crois que les sentiments, la peur, l'amour, et cette précipitation... Formaient un rempart à la réflexion. Un jour, je crus comprendre dans un livre d'arme, dont l'auteur m'est oublié, que l'instinct était chez l'Homme, la chose la plus parfaite qu'il soit. Car contrairement à notre réflexion, l'instinct n'est pas réfléchit. C'est peut-être pour ça que l'animal ne se trompe que rarement.
Ici, je peux le dire. J'étais devenu une bête. Je représentais à moi seul, la bête en l'Homme. La sueur découlait sur mon tégument, parfois même sur le bassin de ma tendre. Mes mains moites fut-elles, ma respiration aussi bruyante que celle d'un buffle, le regard s'agitait là où il percevait une quelconque action, mes oreilles frémissaient à l'ouïe d'un son aussi faible qu'il était...
Sa douleur semblait si intense, et la propulsion éminente, qu'il ne fut que quelques secondes pour qu'un frêle petit être aux yeux si doux se retrouve dans mes mains. Remplaçant alors les cris de Julia, mais pourtant ce cri strident n'était point perçu de la même manière. Celui-ci m'adoucissais, estompant mon comportement instinctif. Ou alors, était-ce l'instinct paternel? La réponse m'échappe. Qu'importe, mon regard s'éblouissait face à cet enfant. Nous étions en symbiose, ma peau contre la sienne, si chaude. Je le berçais, me projetant déjà dans l'avenir.
Pourtant, là aussi je n'avais jamais su faire ça auparavant. Mais cela me paraissais naturel. L'Homme est parfois si complexe que nous ne nous connaissons jamais assez... En faisant sa rencontre, je découvrais une nouvelle page de moi même.
La longueur de mon doigt effleurais avec tant de bienveillance ses tendres joues. Et de ma bouche je prononçai un son: Ernesto.
Les hivers passèrent, plus d'une décennie ensemble. Je ne sais comment conter l'intégralité de ces années tant elles furent complexes.
J'ai apprit ce qu'était l'éducation, ses joies mais aussi ses tourments. J'ai apprit ce qu'était compter sur l'aide d'autrui, tout comme ne point recevoir cette bienfaisance. Julia était une femme appréciant la vie au plus haut point. Contrairement à moi, elle savait déceler la beauté d'un arbre, s'en satisfaire et encore plus, s'en rendre heureuse. La perception de certaines choses suffisaient à faire d'elle une femme épanouie. Néanmoins, elle manquait singulièrement de vaillance.
Au moindre échec, le vague à l'âme prenait le dessus. Ses capacités à se rendre si facilement heureuse s'envolaient aussi rapidement qu'elles apparaissaient. Je n'avais point les mots pour lui revêtir ce bonheur. Comment était-il possible pour moi de l’apaiser alors que je n'étais qu'un sombre lâche? M'enfuyant dans mes livres dès que les nuisances survenaient. Me bâfrant de mots, de tournures de phrases, de poésies, d'idées, de songes... Ma vie n'était qu'une chimère assez grosse pour cacher mes misères.
Cela ne m'a pas étonné de me lever un jour, les draps froissés suite à son départ. Notre chambre se vidait, mais de quoi? Notre antre n'était que soulagée de quelques mauvaises ondes, les miennes encore présentes. Seul un noyau subsistais: Ernesto. Mais je pense que la lumière n'était point suffisante pour qu'il puisse se développer convenablement. Ne sachant même pas ce que ce noyau pouvait contenir, moi, son père.
Les pensées fusèrent en moi, comment allais-je annoncer à ma progéniture que son autre n'était plus? Comment lui faire accepter un acte que moi-même ne comprenais qu'à moitié?
Cela fut un travail difficile, les premiers mois étaient remplit de silence. Nos dîners étaient vides, nous entendions que le bruit des couverts frappant nos assiettes bon marché.
Je n'ai eu que d'autres solutions que de me donner comme objectif: faire d'Ernesto ma copie. Là une grande erreur. Faire de son fils, l'homme que je suis? L'être malheureux qu'est Maximillian. Mais dans un quartier si malfamé que le notre où trois quart des enfants étaient fatalement destinés à s'introduire dans un gang local, ou bien se condamner à ingurgiter diverses substances, des méthamphétamines, pourquoi pas...
C'est pourquoi il se devait non pas d'ingurgiter des drogues, mais de se contenter à lire le plus de livres que possible. Toute ma bibliothèque lui était destinée. S'il n'avait pas lu au moins deux livres par semaine, c'est bien qu'il était malade.
Je projetais en lui tout mon malheur, alors que ma volonté était juste. Mon dessein disait de lui un homme heureux pour plus tard. L'éducation c'est se soucier du futur de sa progéniture. Je rêvais pour lui d'une carrière flamboyante d'avocat ou de juge, un chemin plein de victoires, remportant tout les mérites de notre société, se voyant décerné de titres l'embellissant.
Mais au présent, je ne constatais qu'un jeune être touchant l'adolescence du bout des doigts. Lisant des livres qui n'avaient que peu de sens à ses yeux, évidemment qu'elle est l'utilité de se faire des idées sans en avoir eu l’expérience?
Peut-être savait-il ce qu'était l'amour selon Shakespeare, mais savait-il réellement ce qu'elle était en notre conscience?
Peut-être était-il capable de me réciter les pensées de Socrate ou bien des passages de "La République" de Platon, mais était-il capable de comprendre ce qu'était réellement la justice? Celle rendue lorsqu'un meurtrier est condamné justement après avoir éteint la lumière d'un parent: son enfant? Non je ne crois pas.
Ce garçon ne connaissais pas la liberté. Aujourd'hui je n'ai pas de mal à me voir tortionnaire, j'ai emprisonné mon enfant derrière des pages et des liures, bien que le sens soit figuré, il pourrait se voir au sens propre. Il ne connaissais pas la beauté de la vie, ce que le monde lui réservait. Cela n'était pas impondérable, mais moi même je dédaignais la vie.
Une seconde fois, cela ne m'a pas étonné de voir mon second partir. Celui-ci me prétextais un voyage d'étude. Il avait décidé de s'installer le temps de son cheminement, sur Madison. C'est ainsi que plus de 4000km nous séparaient. Je n'aurai pas de mal à vous répondre que cette distance était similaire à celle entre moi et lui, intérieurement. Je n'ai jamais su lui donner l'amour qu'il méritait, la réponse fut réciproque.
Lundi 04 janvier 1985, déjà quatre années d'études en alternant la philosophie et l’ethnologie. Je ne saurai vous décrire ma stupeur ces années-ci. Penser qu'Ernesto se décide à balayer le chemin de son père était vain, lui qui pourtant considérait Aristote comment élément de torture, l'écartèlement n'étais qu'une peccadille à coté. Néanmoins il est important de vous souligner qu'Ernesto s'était familiarisé avec un vieil homme, un professeur de philosophie antique me disait-il. Cela ne m'étonnerait pas qu'il ait été un professeur de vie. L'homme lui donnant les clefs du bonheur et de la sagesse éternelle. A travers ses rares lettres, Ernesto me le décrivais comme un vaillant penseur. N'ayant crainte d'affronter quelconques argument, un homme arborant un sourire naturel, un sourire ne sachant disparaître face aux tourments. Un homme d'une simplicité extrême, j'ai d'ailleurs été étonné lorsqu'il prit l'image de Socrate pour insister sur sa simplicité.
En soi, il me le décrivait comme le père qu'il n'avait jamais eu. Plus je lisais de lignes, plus mes remords jaillissaient à nouveau. Je faisais preuve de jalousie, de dédain envers cet homme. Et tout aussi étrangement, de reconnaissance. Au fond de mon être, je voulais le remercier d'avoir fait ce qui n'était en mon pouvoir: rendre mon fils heureux.
Mais en cette date, contre mon grès, Thanatos était à mes cotés. Son épée colmatais ma vision, je savais la fin. En dehors de mon corps, j'apercevais les larmes de mon fils. Ces mêmes larmes qui s’effondraient sur l'acte de décès. A ce moment je compris l'amour enfouis chez ce gentil. Cet amour que je n'ai su percevoir dès le début, cet amour qui peut-être était obstrués par moi-même, cet amour qui de ce jour je regrette de n'avoir su profiter et lourd est mon regrets qui me rudoie d'un bruit sourd.
Sa convalescence nécessita plusieurs années. Tourmenté par les tâches qui lui étaient concédées de ma part...
[30/07/2014]
Dans un soir d'émoi, il m'arriva d'épancher dans de courtes épîtres la sève de mon acrimonie. Tel cet écrivain se réfugiant à travers l'encre et la belle littérature. Je me montrais parfois sibyllin, parfois ulcérant ou pire malséant. Ces missives véhiculaient des attentes aux allures de gageures. Mais au présent, cela drainait mon aversion, puis dois-je avouer que mes idées me semblaient raisonnables. Lorsque nous sommes sujets à la haine, la conscience de nos défuntes réflexions sur le sujet nous échappent ...
Soit, j'avais comme volonté dernière lors de ma mort: fait parvenir ces lettres à mon fils.
Plusieurs ordres apparaissaient, le plus important était celui du vice: de la vengeance. En effet, je m'étais vu "coupable" de divers faits avilissant ma réputation mais surtout ma dignité. De nombreuses querelles à travers la hiérarchie, histoires de corruption et divers...
Mais encore, j'eus appris la triste fin de mon fils de cœur répondant au nom de Juan, Juan Romero. Seulement je n'en connaissais pas l'histoire et ce fut pour moi un déchirement.
Peu de choses dans ma vie m'avaient rendues plus austère que ce drame. Pour vous dire, j'avais cette impression fatale de me sentir portefaix. C'est pourquoi il m'était obligé d'en savoir plus par le biais d'Ernesto. Aussi cynique que ce soit, j'aurai préféré qu'il meurt lors d'une saigné que dans un morne règlement de compte au paroxysme de la lâcheté.
L'autre: ouvrir ce que je n'ai su entreprendre. C'est-à-dire un centre, ou une quelconque infrastructure faisant preuve d'affabilité et de bonté, spécialisée dans ces lugubres ghettos où les galetas se multiplient, délaissés par la société. Mais à l'arcane de cette spécieuse demande, se cachait un orgueil si âpre qu'il m'était difficile de faire preuve d'assomption. Œuvrer dans la charité sans s’imprégner de ses plus profondes convictions.
Mais encore d'autres demandes triviales n'ayant que peu d'importances.
Esseulé sous le joug de ces vaniteuses volontés, Ernesto ne se montra pas comme ce vulgaire épigone. Non, ne faisant preuve de diligence, il préféra s'étioler dans une longue réflexion. Je m'en souviens encore, sous le reflet lactescent de la diane, seule source lumineuse dans ce modeste studio. Le regard de ma progéniture rivé sur le l'orée d'une de ces épîtres. Se rudoyant par cette réflexion, le bruit des dernières voitures affaissé par ses doubles vitrages ne le gênait guère. En pleine acribie, faisant face à un dilemme: se hâter d'accomplir les dernières volontés de son père, certainement en guise de pardon et seul geste d'amour qui pouvait lui rester. Ou alors garder raison et sagesse, rayant certaines de ces demandes à l’acmé de la vanité.
De mon regard omniscient, je réfutais dorénavant ces écrits, malgré ça je ne pouvais me repentir. Qu'est-ce qui nous arrive dans l'au delà? Très certainement un flux transcendant de bonté, en symbiose avec la vertu. Définitivement en paix, la haine et autre effets malséants s'en aillent pour un autre monde. Seulement les faits étaient là, je ne pouvais effacer cette encre. Et au grand dam de la bonté, Enesto cingla vers la vanité ou... Mais d'une autre manière. Celui-ci n'opta pas pour la vengeance à juste titre. Profitant de sa clairvoyance il préféra comprendre mes problèmes s'en allant dans quelques conciliabules avec les personnes en question.
[Nouveau: 31/07/2014]
Alors je suivis méticuleusement les événements et les actions de mon sang malgré l'altération de mes opinions. Ce garçon maintenant devenu grand Homme, à l'âge de se multiplier et fonder ce qu'il n'a cessé de demander: l'amour d'une femme. Mais ses désirs n'en faisaient pas pour autant sa geôle.
Mon sang était tant énigmatique, il arrivait à contrer mon omniscience, ou peut-être que dans l'au delà les sentiments perdurent et ceux-ci bloquaient mon objectivité lorsque Ernesto était le sujet de mon entière réflexion.
Soit, il lui fallut du temps pour daigné travailler ces demandes. Mais il ne me serait pas difficile de vous conter chacune de ces rencontres. J'opterai pour la plus délicate.
Lors d'une sortie sportive dans son modeste quartier, Ernesto se voyait hanté par certaines idées. Il ne manqua pas de se faire accidenter au milieu d'un croisement, ce qui lui valut quelques coups de klaxon, aussitôt il se réveilla et n’attenda pas une seconde de plus. S'armant de son mobile, fixant les touches numérotées pendant de longues secondes. Et lentement, comme si à chaque appuie il souhaitait revenir en arrière, il hésita encore. Pour autant, l'affre ne s’imprégnait pas en lui. Mais n'était-il pas normal de redouter cet appel qui pour fut imaginé et préparé tant de fois... C'était maintenant, moi même j'entendais ce bruitage téléphonique: "bip". Soudainement, une voix féminine fit son apparition, je soupçonnais le standard. "Je souhaite contacter le shérif Denver" prononça Ernesto sans gasconnade et maintenant aussi impavide qu'il soit. "Vous savez, il est difficile de joindre le shérif par téléphone, je vous conseil de prendre rendez-vous" Lui répond la standardiste de manière plutôt hautaine, comme si elle avait répéter cette réponse tant de fois, elle cohabitait avec la lassitude. "C'est de la part de monsieur Kueng, il répondra présent." Après quelques souffles, lui dit Ernesto d'une once de confiance mais sans trop d'outrecuidance. Hésitante, là aussi encore habituée. Mais pour une raison qui m'échappe, cette malheureuse femme accepta d'en parler au shérif. "Il va reprendre l'appel" soulagée de pouvoir raccrocher. Cela ne prit que quelques secondes mais cette attente était si âcre et lacérante qu'Ernesto avait déjà soustrait les quelques bouts de caoutchouc du guidon de son VTT, les battements de son cœur faisaient autant de bruit que ceux d'un tambour, il essayait de contrôler sa respiration mais en vain, il n'était plus aussi impavide. Là, nous entendions une autre respiration, probablement celle d'une personne d'âge. Encore aucun mot n'étaient prononcés et pourtant ce silence était aussi véhément que l'ire d'une personne irascible. Chacun savaient ce qu'il se passait. Enfin, le premier son usant de cordes vocales: "Kueng?" disait Denver, plein de doute et si étonné. Croyant presque avoir à faire à moi, pourtant celui-ci savait ma fin... "Oui, Ernesto Kueng, son fils." Oubliant l’effervescence du passé, il prononçait ces mots avant fierté et tant d'amour. Une larme m'échappa, une larme de tristesse, cette larme du repentir ou d'amour? Certainement les deux... C'était la deuxième fois que je ressentais l'amour de mon fils, ce fut si précieux, si seulement il m'était possible de le prendre dans mes bras, ne plus le lâcher pendant un siècle, déposer ma tête sur sa jeune épaule et fermer mes yeux, sentir le zéphyr de son souffle caresser ma vieille peau, l'âme pleine de réconfort et de repos. Comme une tâche accomplie, permettant de laisser ce monceau de harassement causé par mes tourments. Mais la mort m'avait spolié ce moment ou peut-être m'avait-elle permit de m'en rendre compte, n'est-ce pas là aussi le rôle de la mort? De voir ce qu'est la vie, l'amour et ces sentiments vains comme la haine, n’attisant que le malheur.
Denver n'était plus ce jeune garçon dont j'avais eu affaire, non il était devenu quelque peu catonien et répondit après trois souffles: "Que me voulez-vous?", aussitôt: "Vous voir. Je dois vous parler" de la part d'Ernesto. Voilà qu'un rendez-vous était fixé dans l'après-midi.
Ernesto n'était présent dans ce monde que physiquement, autrement il était dans ce monde "abstrait" des idées. Se demandant s'il n'avait pas été trop loin, s'il ne devait faire demi-tour. Il entra dans ce poste qui m'était si familier, lequel plus jeune, il avait eu l'occasion de visiter sous ma tutelle. Ce poste m'ayant vu prendre de l'âge, la séide du garçon que j'étais. Passant à travers les bureaux, voyant les plaques sur chaque portes défiler. Là: "Shérif Denver", ne clignant plus des yeux, statique il fixait cette porte boisée. Se parlant à lui même, agissant sans cesse dans la prudence. Un souffle et il cogna la porte...
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Dernière édition par Benacio DOMINGUEZ le Ven 16 Jan - 5:13, édité 17 fois
Ernesto KUENG- Messages : 5513
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Très beau sérieux, c'est agréable à lire, bien que tu abuses un peu à nous mettre un vocabulaire super poussé on reste sur CMLV (J'ai eu besoin d'un dico à plusieurs reprises :p), mais c'est juste très beau.
Jeffrey_Connor- Messages : 791
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Ahah merci. Mais j'ai une excuse: ce texte n'est pas originellement destiné à CMLV.
Ernesto KUENG- Messages : 5513
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Michael_Miller a écrit: c'est juste très beau.
Trayvon Sparks- Messages : 409
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Pas mal pas mal, j'aime Toujours aussi bien écrit !
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
J'aurai espéré que ce soit mieux écrit que les autres.
Ernesto KUENG- Messages : 5513
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
lance toi à la poésie, wallay bilay.
Dragan Milosevic- Messages : 1687
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Déjà lancé, comme je le disais: ce texte n'est originellement pas lié à CMLV.
Ernesto KUENG- Messages : 5513
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Un vocabulaire d'une richesse inouïe, un talent indéniable.
Ernesto est passé dans l'coin, et laisse sans aucun doute une énorme empreinte au sein des textes de ce forum.
Bravo l'artiste
Ernesto est passé dans l'coin, et laisse sans aucun doute une énorme empreinte au sein des textes de ce forum.
Bravo l'artiste
Scotty Huertas- Messages : 9103
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Merci beaucoup, c'est agréable de lire ce genre de commentaire.
Mais je pense que ce passage introduit autre chose aussi.
Mais je pense que ce passage introduit autre chose aussi.
Ernesto KUENG- Messages : 5513
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Remy Guerri- VIP
- Messages : 1283
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Il est possible que j'ajoute d'autres textes sous la même forme/longueur. Si c'est le cas j'éditerai le topic pour une chose de plus convenable. A bientôt (cela ne veut pas dire que je suis de retour IG, jouer à CMLV reviendrait à avoir vraiment trop de loisirs en ce moment).
Ernesto KUENG- Messages : 5513
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Alfred Pennyworth- Messages : 4551
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Les leçons de vie nous manquentErnesto KUENG a écrit:Il est possible que j'ajoute d'autres textes sous la même forme/longueur. Si c'est le cas j'éditerai le topic pour une chose de plus convenable. A bientôt (cela ne veut pas dire que je suis de retour IG, jouer à CMLV reviendrait à avoir vraiment trop de loisirs en ce moment).
Bradley Haze- Messages : 2147
Date d'inscription : 26/05/2013
Age : 30
Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Leçons de vie d'un garçon qui n'a pas vécu!
Ernesto KUENG- Messages : 5513
Date d'inscription : 20/12/2009
Age : 27
Ancien Prenom_Nom : Jose Moreno
Bradley Haze- Messages : 2147
Date d'inscription : 26/05/2013
Age : 30
Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Putain Ernesto... c'est... je sais pas comment dire (sérieusement).
T'emploie des mots qui se marient parfaitement a ton texte et c'est magnifique.
T'emploie des mots qui se marient parfaitement a ton texte et c'est magnifique.
Invité- Invité
Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Tu ma toujours surpris, époustouflé. Mon vocabulaire n'est pas assez enrichit pour décrire tout ça. J'adore ta manière d'écrire, ton vocabulaire ultra poussée met l'eau à la bouche. J'admire le rôle-play que tu as produit sur ce serveur. Ton texte est magnifique.
Lawrence Raynor- Messages : 8272
Date d'inscription : 21/11/2011
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
J'aimerai également ton skype, il faut que je te parle et j'aimerai garder contact. Ce que je veux te parler, ça n'a rien à voir avec cmlv.
Lawrence Raynor- Messages : 8272
Date d'inscription : 21/11/2011
Age : 25
Ancien Prenom_Nom : Tyrone Eyster
Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Puisque j'ai décidé de reprendre, cette partie sera destinées aux réels écrits de mon personnage (même si ça reste avant tout des écrits qui me correspondent bien souvent, mais ce nouveau personnage me correspond partiellement aussi en un sens).
Ceci dit, cette semaine un texte fera surface. Un autre texte qui me tient à coeur.
Ceci dit, cette semaine un texte fera surface. Un autre texte qui me tient à coeur.
Ernesto KUENG- Messages : 5513
Date d'inscription : 20/12/2009
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Ancien Prenom_Nom : Jose Moreno
Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Peut mieux faire.
Stefan Cohen- Messages : 1805
Date d'inscription : 15/03/2013
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Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
Ta gueule.
Ernesto KUENG- Messages : 5513
Date d'inscription : 20/12/2009
Age : 27
Ancien Prenom_Nom : Jose Moreno
Re: Le son de l'âme (nouveau "concept")
J'ai décidé de poster aussi certains de mes autres textes qui me tiennent à coeur, mais qui n'ont pas de liens avec CMLV. Dans ce cas, je préciserai lorsqu'ils correspondront à ce que je viens de dire, ils porteront un "#". Juste pour l'amour des mots!
- Le son des bois #:
(Ce texte a été écrit pour un devoir de biologie, j'avais pour objectif de savoir s'il est possible d'être poétique dans la science. Il s'avère que ça a été une tache réellement ardue. Tantôt je perdais le coté scientifique, tantôt celui poétique. C'est d'ailleurs pour ça que la qualité de ce texte n'est pas grandiose)
Au cœur d'un lieu dénué de macadam. Là où nous sommes à l'acmé du règne de la saleté. Où de fâcheux insectes et autres espèces colmatent notre plaisir, où le hasard freine notre volonté du parfait, là où notre savoir n'est qu'éphémère. Ainsi, là où notre personne n'a qu'une infime importance, face à l'âpreté d'un savoir et d'une poésie difficilement accessible.
C'était là que je résidais le temps d'un été.
Installé au sommet d'un rocher, je m'adonnais à une journée contemplative, mais surtout méditative. Les yeux fermés; je sentais le vent caresser la plénitude de mon âme, m'inspirant une transcendante poésie. Ne laissant qu'à ce moment, seuls les sons me surprendre et me contrôler. J'acceptais l'envoûtement du chant qu'est celui de la forêt. Celui-ci n'était qu'autre qu'une nuée de doux sons presque imperceptibles, mais qui pourtant composaient une musique capable de rivaliser avec un grand Beethoven. Une musique pouvant bercer notre âme en cette étendue d'arbres, aussi placide que l'harmonieux murmure d'une mère, baisant la peau de son innocent bienaimé.
C'était un mélange de chants de rossignols, et autres volatiles aux noms corrélant avec la beauté de leur chorale. Bataillant pour donner la meilleure poésie, en vue de courtiser celle qui permettra la continuité de leur espèce. Aussi, s'ajoutait le son des feuilles évanescentes qui ondoyaient dans l'air, jusqu'à périr au sol. Le vent caressait la surface de chaque éléments qui s'imposaient sur son chemin. Une chose si imperceptible visuellement pour l'Homme était capable de nous faire frémir jusqu'à notre dernier poil. Capable aussi d'osciller d'inchiffrables feuilles composant l'ensemble des arbres de cette forêt. C'était ici une puissance insoupçonnée.
Enfin, tout simplement le son du silence seul. Un silence qui faisait tant de bruit, comme si à ce moment-ci la nature songeait à communiquer avec nous. Une parole n'attendant que l'ouverture des portes de notre âme. C'était là un travail de partage.
Il vint un moment où mes yeux s'ouvrèrent. Décidant ainsi de contempler la nature sous une autre forme. Procédant par étape pour mieux rentrer en contact.
Il fallait m'affranchir de ma vanité pour mieux sonder cette forêt, sibylline forêt. Mon regard se dirigeait vers l'azur du ciel, pour ensuite descendre progressivement. Aussitôt, cette vision fit obstruée par d'immenses arbres qui touchaient presque le ciel. L'épaisseur de leur tronc était certainement capable de me contenir plus d'une fois.
Me voilà arrivé aux pieds de ces anciens. D'une vie d'un Homme, nous pouvons presque considérer ces arbres comme immortels tant leur longévité dépasse notre imagination. Aussitôt cela m'inspirait ces géants que l'on surnomme: "Séquoia", pouvant atteindre plus d'une centaine de mettre. Il m'était impossible de ne pas éprouver une forme d'humilité face à ces sages des forêts. Ces sages aux racines fidèlement incrustées au sol, en symbiose avec leur habitat.
Ainsi, nous pouvons nous étioler à s'imaginer la vie de ces arbres. Incrustés des milliers d'années dans le sol, certains pouvant vivres plus de cinq milles ans, presque esseulés, sans jamais pouvoir se déplacer. Ancrés dans le sol, ces géants se doivent de s'adapter et se développer ainsi. Leur vie est dictée. Grandir, grandir, grandir jusqu'à ne plus pouvoir irriguer leurs feuilles. Se développer sous terre pour puiser des rivières d'eau, se reproduire.
Nous pouvons lire leur histoire à travers leur écorce aussi bien qu'à travers la stature et le regard d'un Homme. Comment ces anciens des forêts pouvaient t-ils vivres sans ne jamais pouvoir bouger? Quel est cet occulte pouvoir? Une manière de vivre si imperceptible que nombreuses sont les explications nous faisant penser aux ancestrales légendes romancières. Là où l'Homme tant instable, dans un changement sempiternel, une vie de mouvement, se confronte à l'arbre. Deux vies qui se contrastent.
Ses forces ne résident pas dans le déplacement, la nature l’a doté d’autres pouvoirs s’alliant mieux à sa vertu. L’homme devait se déplacer pour survivre, l’arbre devait ruser. Selon les périodes, ces plantes géantes se permettaient d’invoquer la beauté, charmer tant d’insectes. Eux ne maîtrisaient pas comme nous les joies de la harpe ou autres formes d’art, non. Ils usaient des joyaux de la nature, et seulement cela. De délectables et palpitantes odeurs, de flamboyantes couleurs tantôt écarlates, tantôt azur, des fois même d’un blanc si limpide que nous pourrions y oublier l’hydre de ce monde.
C’était le levain de somptueuses fleurs le long de délicates branches, sous un manteau verdoyant de feuilles ensevelies par un océan de chlorophylle. De frêles insectes se déposaient à l’orée d’un pétale, jouissant ainsi des bienfaits du nectar que lui offrait cet ancien en échange d’un service. Une fois rassasié, il battit frénétiquement des ailes, s’en allant auprès des siens en laissant choir un brin de pollen. Ainsi s’esquissait l’avenir de ces géants des forêts.
La sauvegarde par la ruse ne constituait qu’une partie des arcanes de ces arbres. Lorsque la pugnacité de l’émoi osait s’immiscer dans l’harmonie de ces bois en agressant la moindre écorce apparente, il s’en exhalait l’acrimonie par l’âpreté des odeurs, aussi de déplaisants goûts ayant le pouvoir d’évincer le moindre un acte belliqueux.
En caressant le cœur d’une des fleurs à mes pieds, je pensais à son évolution.
Passiflore ; était le nom d’un bijou de la nature. Mais aussi tant sollicité par de nombreux papillons, y trouvant bon refuge pour leurs œufs et autres œuvres. La naissance par la destruction ?
L’impression d’observer deux êtres jouant de la ruse pour mieux survivre, goûtant ainsi plus longtemps aux délices de la vie. Tantôt l’un s’adaptait en modifiant ses formes pour mieux se fondre dans les tréfonds des bois, tantôt l’autre parvenait à amplifier sa longévité ainsi repérant sa tendre passiflore. Une vie constituée de questions réponses, où chacun s’efforçait à devancer l’autre par de subtils desseins.
Seulement vint un moment où nous devons rendre la vie de là où elle nous est venue. A ce moment-ci mon regard se posa sur un lit de boisage et autres matières diverse, se reposant au sol. Ce sol était éclairé par de lustraux rayons lumineux passant à travers les arbres, des cercles se fondaient ainsi dans le sol, ils ondoyaient. Comme s’ils avaient une fin ; me montrer la direction. Sous mes yeux logeait une vie que nous n’estimons pas. Les tombes des bois, feuilles et cadavres ne reposaient non pas à l’intérieur d’un cercueil orné de diverses peccadilles. Ils demeuraient ici, sous terre, attendant la venue des êtres des terres, ces minuscules insectes d’une fragilité si singulière, mais qui pourtant portaient en eux l’importance d’un cycle : le cycle
de la vie. Ces êtres ne s’armaient pas derrière une musculature belliqueuse, une fourrure aux formes agressives et illusoire. Mais derrière un corps flasque, et parfois même sous un léger exosquelette.
Rien ne se perdait, même après la mort, la matière retrouvait vie sous une forme différente. J’y retrouvais ici une métaphore de l’immortalité.
Conscient de cette vie occulte, que seuls les intéressés pouvaient percevoir. Je me rendais compte de notre place. Une place à ne pas surestimer, mais surtout à remplir. Chacun ici avait un devoir naturel. Celui de vivre en accord avec sa vertu, ne se devant pas d’excéder ceci, au risque de corrompre l’harmonie de cette vie. L’Homme est doté d’intelligence, de raison et autres qualités qu’il se doit de faire bon usage, l’arbre, lui de longévité, de ruse et diverses méthodes propres à son espèce. Comment pouvons-nous mépriser notre terre mère ? Celle qui nous a donné naissance, et celle qui composera notre cercueil.
Dernière édition par Ernesto KUENG le Mar 9 Déc - 16:06, édité 1 fois
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